Le Centre Culturel Marocain a une nouvelle fois ouvert grand ses portes à l’ultime manifestation festive de cette édition 2017 de la SLFF.
Devant un parterre particulièrement dense et dynamique ayant répondu à l’invitation de l’Association Mauritanienne pour la Francophonie, en présence de très nombreuses personnalités (du monde des arts et des lettres, de l’éducation et de l’enseignement supérieur et de la recherche, de représentants du corps diplomatique et des organisations internationales, des partis politiques, de la presse nationale, etc.), les organisateurs ont su intéresser l’auditoire en alternant, notamment, discours officiels et remises de prix, intermèdes musicaux ou poétiques (où les jeunes élèves mauritaniens furent à l’honneur) et clips vidéo.
SEM. l’Ambassadeur de France en Mauritanie, M. Joël MEYER, a remis les insignes de Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques au Pr. Mohamed ould Bouleïba Ould GHRAB, au nom de Mme la Ministre française de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Najat VALAUD-BELKACEM.
Cette distinction, remise devant un parterre de femmes et d’hommes de lettres et de savoir, est venue récompenser un universitaire de grande qualité, un militant averti et un entrepreneur passionné à la tête des Editions « Joussour-Ponts ». En effet, le Pr. BOULEÏBA, mû par cette insatiable passion de la traduction et de la diffusion de la pensée humaine, incarne la diversité de la francophonie en Mauritanie. Il a fait le choix de la langue française et de la langue arabe pour être ce passeur. C’est pour ces raisons que la République française a souhaité témoigner solennellement à l’égard du Pr BOULEÏBA sa reconnaissance et son admiration.
La CCIAM a bien voulu, une nouvelle fois, abriter dans sa magnifique salle de conférences la cérémonie d’ouverture de la 22ème « Semaine de la langue française et de la francophonie ».
En présence d’un public aussi nombreux et pluriel qu’assidu, et de représentants des différents médias mauritaniens (presse écrite et audiovisuelle), cette cérémonie a notamment été marquée par les interventions des 2 « invités d’honneur » de l’édition 2017, à savoir M. Dieng Boubou FARBA, ancien Gouverneur, Ministre et premier Président du Sénat, d’une part, et, SEM. Ahmedou Ould ABDALLAHI, ancien diplomate mauritanien et haut-fonctionnaire des Nations unies (à plusieurs reprises en fonction au siège new-yorkais de l’ONU et Représentant spécial des Nations unies dans plusieurs missions de maintien de la paix en Afrique).
La thématique dans laquelle s’est inscrite cette année la SLFF, à savoir le Numérique, a bien entendu trouve un large écho au sein de la CCIAM et a donné lieu à plusieurs interventions de qualité concluant à l’importance qu’il y avait à soutenir le développement du numérique en Mauritanie, ce dont s’emploient d’ailleurs déjà à faire un certain nombre de jeunes « start ups » mauritanienne plus que jamais tournées vers l’avenir, et qui constitue l’une des priorités assignées à l’enseignement supérieur et à la recherche au niveau national.
Le Prix Yahya Ould HAMIDOUNE de mathématiques (et d’informatique depuis l’édition précédente) est organisé chaque année depuis 2012 par l’association « ProMath » et les amis et anciens collègues du célèbre mathématicien mauritanien de renommée mondiale et ancien chercheur au CNRS disparu en 2011.
C’est la 3ème fois que son organisation coïncide avec celle de la SLFF, pour le plus grand bien des 2 évènements.
Présidée par Son Excellence M. le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Sidi Ould SALEM, la cérémonie de remise des prix s’est tenue à l’hôtel Mauricenter le 22 mars. Dans son allocution, le ministre a rappelé l’importance du Prix HAMIDOUNE et l’empreinte laissée par l’illustre mathématicien mauritanien qui lui a donné son nom, pour son rôle de pionnier de la recherche mauritanienne et de modèle devant inspirer les jeunes générations d’étudiants en sciences exactes du pays, notamment en mathématiques et en informatique.
Si cette année le prix « Mathématiques » (niveau universitaire) n’a pu être décerné, le prix « Mathématiques » (niveau secondaire) a donné lieu à une compétition de haut niveau, pour laquelle l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de Nouakchott et l’Institut préparatoire aux grandes écoles d’ingénieurs (IPGEI, sise à l’ESP) se sont illustrés. Ainsi, le 1er prix a été attribué à Ahmed Vall Ould Mohamed Vall Ould ABOYE (en 1ère année à l’ESP), tandis que le 2ème prix a été décerné (ex aequo) à Mohamed Ould NAVE et à Ahmed Ould Mohamed HEMINE, tous deux étudiants à l’IPGEI.
Le troisième prix, quant à lui, a été attribué (ex aequo) à Mohamed Lemine Ould EMINE et à Sidi Ould SID’AMAR, étudiants à l’IPGEI également.
Enfin, s’agissant du prix « Informatique » (niveau universitaire), si le 1er et le 2ème prix n’ont pu cette année être décernés, le 3e prix a été remis, ex aequo, à Mohamed Ould Abdel AZIZ et Madou Abdoulaye SY (tous deux de l’ESP).
Comme chaque année, de nombreuses récompenses (livres spécialisés et ordinateurs portables) ont été offertes aux différents lauréats par les organisateurs et les sponsors qu’ils ont su mobiliser. Pour sa part, et comme à l’accoutumée, l’ambassade de France a contribué aux frais de séjour des organisateurs, membres du jury international, et a offert un billet aller-retour (Nouakchott / Paris) au lauréat du prix « Mathématiques » (niveau universitaire). Le 2nd billet d’avion offert par l’ambassade n’a pas été utilisé cette année, compte tenu de la non-remise du prix « Mathématiques » (niveau secondaire). Le lauréat ayant reçu le billet d’avion se voit par ailleurs offrir par la prestigieuse Ecole Polytechnique (« X ») française un stage de 2 mois, dans ses murs, en septembre et octobre prochains.
Rencontre-débat organisée à l’Institut français de Mauritanie avec 7 auteurs mauritaniens sur le thème « Écrire en français en Mauritanie, pourquoi et pour quel public ? », suivie d’une exposition de livres francophones et d’une séance de dédicaces – 23 mars
Riche programme que celui proposé par l’Association des écrivains mauritaniens d’expression française (AEMEF) ce 23 mars, qui a vu se succéder à l’IfM des écrivains et spécialistes de la littérature incontournables, devant un parterre conquis :
« Tonnerre au-dessus des vagues », de Ahmedou Ould El GHASSEM : un essai poétique ou un poème cognitif ? Présentation d’Idoumou Mohamed Lemine ABASS, professeur de littérature et écrivain.
« Le Fou d’Izziwane », d’Idoumou Mohamed Lemine ABASS. Troubles de l’identité : récits des origines et origines du récit, présenté par le Pr. Mamadou Ould DAHMED (HDR), spécialiste de littérature française, chercheur en littérature francophone, coordinateur du Département des Langues Vivantes (Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Nouakchott Al Aasriya).
« Poésie, musique et littérature en Mauritanie » : recueil d’études et d’articles, suivi de « Essais critiques et notes de lectures » du Pr. Mohamed ould Bouleïba Ould GHRAB, présenté par Idoumou Mohamed Lemine ABASS, précité.
« Soufi, le mystique qui faisait peur » de Brahim Ould Bacar SNEIBA : une biographie fictive ? Présentation de Mamadou Ould DAHMED, précité.
La librairie « 15/21 » et la librairie « Vents du sud » (toutes deux officiellement labellisées par le Centre National du Livre –CNL- « Librairies francophones de référence »), ainsi que la maison d’édition et librairie « Joussour Abdelaziz », ont exposé à cette occasion une sélection de livres, notamment ceux présentés durant la conférence.
Constitué autour de deux amis d’enfance, Gauthier ROUBICHOU et Gérald CHATEAUZEL, l’ensemble « Gauthier ROUBICHOU et les faiseurs de son » se présente comme un orchestre évolutif qui s’agrémente de talents différents au fil de leurs voyages (Chine -10 ans d’expatriation-, Usa, Europe, etc.). Depuis bientôt deux ans et de manière autoproduite, ils enregistrent des chansons dans des styles rap, funk, slam, rock, et ont sorti trois clips « faits maison » : « Besoin d’envie », « Petite chose » et « Je chante au vent », travaillant en parallèle sur la sortie de leur premier 5 titres.
Répondant à l’invitation du Délégué général de la Fondation Alliance française en Mauritanie, M. Pierre THERME (par ailleurs Directeur de l’Alliance française de Nouakchott), le groupe a donné une série de concerts remarqués dans chacune des 5 Alliances françaises de Mauritanie, pour la plus grande joie des publics (francophones ou non) de Nouadhibou (19 mars), Nouakchott (21 mars), Atar (23 mars), Kiffa (26 mars) et Kaedi (28 mars), représentant au total un millier de spectateurs. Entre rap et chanson, avec un goût manouche, la chanson française a été célébrée dans une ambiance festive.
L’Ambassadeur de France en Mauritane, SEM. Joël MEYER, a souhaité honorer l’ensemble des acteurs œuvrant de près ou de loin en faveur de la diffusion du français et des valeurs qui y sont associées.
Rehaussée par la présence des membres de l’AMF, de nombreux acteurs du monde des arts et des lettres, de l’Université, d’institutionnels, de partenaires au développement, de partenaires et sponsors publics et privés (mauritaniens et étrangers) et de représentants des médias, cette réception conviviale a précédé de 48 heures l’ouverture officielle de la SLFF, intervenue comme chaque année à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie.
Cette réception a été également l’occasion de rendre un hommage appuyé à une personnalité mauritanienne appréciée de tous, Mme Maïmouna Abdallahi SALECK, à qui l’Ambassadeur de France, au nom du Président de la République française, a remis les insignes d’Officier de l’Ordre national du Mérite. Tour à tour entrepreneuse, militante de la cause environnementale et journaliste indépendante, par ailleurs très impliquée au sein du bureau de l’AMF, l’impétrante fait honneur à son pays.